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Choses (re)vues
11 octobre 2013

Film : Diana

Diana

De Oliver Hirschbiegel

Avec Naomi Watts, Naveen Andrews

 Ce film retrace les dernières années de vie de la Princesse de Galles, de son histoire d'amour avec un cardiologue pakistanais à sa liaison avec Dodi Fayed.

 Je n'avais ni lu les critiques, ni regardé de bande-annonce, je n'étais même pas sûre de la période de sa vie que le film traitait. Et malheureusement, cette période n'est pas propice à faire un film qui ne soit pas voyeur. D'autant que le réalisateur traite la liaison entre Diana et Hasnat Khan à la manière d'une histoire à l'eau de rose. Voir Diana courir sur la plage avec son amoureux en écoutant Ne me quitte pas de Brel et en se laçant des crabes au visage, c'est un moment « Harlequin » dont on se serait bien passé. Si le film n'était pas sur la Princesse de Galles , l'histoire d'amour aurait pu être mignonne. Mais réduire ces quelques années de sa vie à cette simple liaison rend Diana quasiment ennuyeux. Et ayons une pensée pour ce pauvre médecin qui voulait rester dans l'anonymat...

Le film est construit sur une succession d'images qu'on pourrait croire d'archive tant Naomi Watts est fardée et habillée comme Diana, tant elle reproduit à la perfection ses mimiques et ses intonations. De ce point de vue la performance de l'actrice est admirable. Mais il en fallait un peu plus pour rendre le film vraiment intéressant. Voir un simple sosie évoluer autour des flashes des photographes n'a pas grand intérêt. Son engagement humanitaire n'est traité que partiellement, et toujours sous le prisme de son histoire avec le cardiologue. Ses relations avec la famille royale sont à peine évoquées. Le tableau est celui d'une jolie femme esseulée, mais je ne suis pas sûre qu'il lui rende vraiment hommage. Sa relation avec les paparazzis est à peine effleurée, comme si le réalisateur avait craint de minimiser la perfection de la Princesse en la rendant plus humaine, donc parfois en colère, de mauvaise foi, joueuse etc.. Non, non, il fallait que le personnage restât parfait pendant les deux heures du film. Du coup, à défaut de comprendre Diana et de s'en sentir proche, il y a comme une barrière entre elle et le spectateur. Naomi Watts n'a rien à se reprocher, si ce n'est de ne pas faire vivre Diana, juste de l'imiter.

On est bien loin de La Chute, malheureusement.

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